En savoir plus :
Il est l’un des rares prix littéraires en France décerné par les lecteurs eux-mêmes. Le Prix des lecteurs du Var, né en 2005 à l’initiative du Département, revient cette année avec 3 catégories: roman, jeunesse et BD !
Découvrir des auteurs et favoriser la lecture sont les objectifs du Département en organisant, chaque année, le Prix des lecteurs du Var.
L’édition 2019 est composée de trois catégories : littérature généraliste, littérature jeunesse pour les 6-8 ans, bande-dessinée et roman graphique.
Trois ouvrages sont proposés dans chacune de ces catégories. Vous avez jusqu’au 11 octobre 2019 pour faire votre choix et élire votre livre préféré !
Les lauréats seront dévoilés lors de la Fête du livre du Var qui se tiendra cette année du 15 au 17 novembre 2019 à Toulon.
Les livres sélectionnés sont mis à votre disposition par la Médiathèque départementale, dans les médiathèques intercommunales engagées dans la démarche, dont celle des Adrets de l’Estérel.
Les auteurs seront présents à la Fête du livre du Var, une belle occasion pour échanger avec eux !
Pour voter :
Vous avez la possibilité de voter dans notre médiathèque des Adrets de l’Estérel et les librairies participant à l’opération, soit ici en ligne.
1. La sélection littérature généraliste
“Alto Braco” de Vanessa Bamberger (Liana Levi)
Alto Braco signifie haut-lieu en occitan. C’est aussi l’ancien nom du plateau de l’Aubrac que Brune va découvrir en allant y enterrer sa grand-mère adoptive. Brune a grandi au-dessus du Catulle, le café parisien où officiaient Douce et Granita Rigal, ses grands-mères adoptives, originaires de l’Aveyron. Elles l’ont élevée après la mort de sa mère. Juste avant de mourir, Douce confie à Brune son désir d’être inhumée dans son Aubrac natal. Accompagnée de Granita, elle découvre alors cette terre rude et les secrets de la famille Rigal.
Extrait : “Ce jour-là, une partie de moi allait aussi disparaître, ensevelie sous cette terre noire d’Aubrac que je connaissais si mal mais à qui je donnais, à qui je rendais ma grand-mère. Les petits soupirs de la machine à café et l’odeur de moka brûlé m’ont apaisée. Il n’était que 6 heures. Je n’ai pas regardé mon téléphone, je n’ai pas voulu voir les dizaines d’appels manqués que Granita aurait inévitablement imprimés sur l’écran”.
“En attendant la neige” de Christine Desrousseaux (Calmann Lévy)
Après avoir causé un accident de voiture qui a coûté la vie à sa mère, Vera s’exile dans un chalet de montagne à Morez, dans le haut Jura. Elle cherche à se reconstruire et à échapper à la surveillance envahissante de sa sœur. Mais elle n’est pas seule. Autour d’elle, il y a des habitants hostiles mais aussi un mystérieux et séduisant voisin. Et la neige qui risque de tomber à tout moment et qui menace de bloquer la vallée.
Extrait : “Hier, quand j’ai poussé la porte du chalet, j’ai eu immédiatement l’impression d’être arrivée dans un lieu qui m’attendait. Un lieu possible en tout cas. Un lieu vivable. La pièce unique tapissée de bois, le colossal poêle central, les fenêtres ouvertes sur le velours des prairies, tout m’a plu”.
“Edmonde” de Dominique de Saint Pern (Stock)
Fille d’ambassadeur, infirmière militaire, résistante, journaliste, directrice de Vogue, lauréate puis membre de l’Académie Goncourt, Edmonde Charles-Roux, décédée en 2016 à 95 ans, a eu une vie trépidante. Ce livre se remémore sa vie, son enfance, ses amours, mais aussi le souvenir des années de guerre, le décès de son fiancé sur le front albanais, la séparation forcée avec sa sœur et la Résistance.
Extrait :”Il y a là des lettres écrites en tchèque ou dans un français que l’on n’écrit plus depuis Chateaubriand, en italien, en anglais aussi, il y a deux guerres mondiales, des atrocités, les déchirements familiaux dont on ne parle jamais à voix haute et à peine à soi-même”.
2.La sélection littérature jeunesse
“Les chaussures” de Gigi Bigot et Pépito Matéo, illustrations Isabelle Chatellard (Didier jeunesse)
Elles étaient perdues dans les rues d’une ville sans nom. Toutes recroquevillées dans la neige et le froid de l’hiver, deux chaussures de petite taille ne voulaient plus avancer. Il n’y a pas si longtemps, elles étaient aimées de tous, seulement voilà, un jour on leur a demandé de faire attention où elles mettaient les pieds…
Cette histoire délicate qui retrace la destinée d’une enfant est racontée du point de vue d’une paire de chaussures exclue, obligée de se cacher, puis jetée dans un fossé. Gigi Bigot et Pépito Matéo évoquent la guerre, la fuite et la peur dans un album extrêmement sensible.
“Par ici !” d’Olivier Douzou illustrations Benoît Audé (Éditions du Rouergue)
Le voyage du minuscule à l’infiniment grand, au fil d’une rivière. Un filet se dessine, puis un ruisseau et tout se précise. On plonge, on dévale, on zigzague, on suit le cheminement de la rivière et des paysages qu’elle façonne.
On peut la suivre du bout du doigt, la voir se transformer en suivant sa route depuis la source jusqu’à l’estuaire. Les images grouillent de détails.
Le texte pourrait nous raconter les nombreuses petites scènes qui se déroulent dans l’image, mais c’est bel et bien une rivière qui nous parle et nous raconte son histoire, jusqu’à l’océan où elle perdra pied.
“Mon cochon dingue” de Christine Roussey (La Martinière jeunesse)
Dans sa grande ville toute grise, la petite fille est triste. Elle s’ennuie… jusqu’à l’arrivée dans sa maison d’un cochon d’Inde survolté qui chamboule tout sur son passage.
Tartines renversées, chambre sens dessus dessous, échappées folles dans des recoins inexplorés…
Cette drôle de rencontre entre un cochon d’Inde un peu dingue et sa petite propriétaire fait de cet album, un album plein d’humour pour aborder un sujet qui préoccupe tous les parents : la gestion des émotions chez les plus jeunes.
3. La sélection bande dessinée et roman graphique
“La perle” de Jean-Luc Cornette (Futuropolis)
Kino, est un pêcheur de perle. Il vit avec sa femme Juana et leur bébé Coyotito, au bord de l’eau en Basse-Californie. Leur quotidien est rythmé par les gestes simples de la vie, dans un ordre immuable des choses : dormir, manger, s’occuper de leur enfant, prendre la barque, pêcher des huîtres, chercher des perles. Jusqu’au jour où Kino pêche une perle énorme “parfaite comme la lune”.
Sa vie tourne au cauchemar. John Steinbeck (qui obtient le Prix Nobel en 1962) signe avec La Perle, une fable sociale noire mais lucide sur les injustices les plus révoltantes de son époque.
Jean-Luc Cornette s’empare de cette histoire universelle dans une adaptation graphique au pouvoir d’évocation d’une grande intensité.
“Elfes 23 – Le goût de la mort” d’Olivier Peru et Stéphane Bileau (Soleil)
La jeune Alyana et ses pouvoirs ont bien grandi, elle est devenue l’unique rempart aux géants qui envahissent les terres d’Arran. Ces fléaux, insaisissables malgré leur taille, détruisent tout sur leur passage. Alyana ne reculera devant rien pour les arrêter.
Ses pouvoirs qui ne cessent de grandir la désignent comme la seule elfe capable d’un tel prodige. Mais les autres elfes blancs ne voient pas sa puissance comme une bénédiction. Au contraire, la jeune fille les effraie… Beaucoup la considèrent comme un monstre et sont prêts à se dresser contre elle. C’est le tome 23 de la série-concept, Elfes, développée par les éditions Soleil.
“Un été d’enfer !” de Vera Brosgol (Rue de Sèvres)
Arrivée de Russie, Vera s’installe à New York et découvre les difficultés de l’intégration. Elle aimerait tellement que ses copines américaines la considèrent comme l’une des leurs. Mais ses multiples tentatives pour y parvenir sont rarement couronnées de succès…
Ses amies vivent dans de belles demeures et séjournent dans les meilleures colonies de vacances du pays mais sa mère n’a pas les mêmes moyens financiers. Cette année, elle part cependant dans une colonie de vacances russe et compte bien en profiter.
Une histoire touchante et biographique, pour cette auteure née en Russie, qui a remporté avec sa première BD, Anya’s Ghost, parue en 2011, le prestigieux Eisner Award.
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