Gérard Hunot

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Hommage

Saisir l’esprit, peindre le rythme de la nature, c’est donner à voir et à agir pour sa protection et sa préservation.

Gérard Hunot est né le 28 mai 1947 et est décédé le 12 juillet 2016.

Artiste polyvalent, il a participé à de nombreuses expositions en France et à l’étranger et réalisé de multiples travaux : sculptures polychromes, conception et réalisation d’expositions itinérantes, décors de spectacle, bijoux en céramique…Toutefois l’art textile semble avoir particulièrement animé ce créateur qui fut sélectionné en 1984 pour représenter la France à la 10ème Biennale Internationale de Tapisserie de Lausanne (Suisse).

En 1985, Gérard Hunot a bénéficié d’une bourse du ministère de la Culture pour un tissage haute-lice d’après un carton original. Toujours dans le domaine du textile, Gérard Hunot s’est manifesté en 1989 avec » Drapeaux » à Aups et « Tissus et communication », rétrospective nationale à Paris. Dans tous les domaines de sa créativité, la recherche, articulée sur la base d’une géométrie simple considérée comme module, s’effectue par la variation des rythmes graphiques et colorés, des intensités, des gestuelles, des matériaux, des supports… Son travail évolue donc selon ces principes, tout en gardant le fil conducteur qui est le motif rythmique comme image picturale.

Gérard HUNOT et l’Estérel : Exposition de juillet 2007, Les Adrets de l’Estérel

Le massif de l’Estérel, ses panoramiques entre haute montagne et Méditerranée, ses reliefs accidentés, la grande diversité de ses sites, ses couleurs où les ocres se conjuguent avec les verts de la végétation, les bleus de la mer et ceux du ciel fascinent infiniment le spectateur. Mais derrière cette majesté évidente, la moindre plante a ses cours d’eau et ses méandres, la moindre pierre a également ses replis, tout un ensemble organique aux veines entrelacées où les souffles harmoniques se manifestent pleinement. Toute la force rythmique est présente dans ces tournants dissimulés et ces jointures secrètes.

Pour dessiner cette intimité, il faut non seulement percevoir les contours, mais aussi voir les rides internes. Si il y a de multiples manières de figurer les rapports entre les branches, les feuilles, les écorces, les fleurs, les rochers , les cailloux, il faut avant tout ressentir et traduire les combinaisons entre les masses horizontales et verticales, puis entre les courbes et les entrelacs, tout en préservant les contrastes violents ou subtils, l’union ou les heurts des formes, des matières et des couleurs.
Par l’intime, l’échange entre l’arbre , le rocher, la plantes, la recherche picturale consiste à amener le regard sur ce qui est à » porté d’œil » et, par des cadrages révélateurs, de solliciter à mieux observer les oppositions et les complémentarités qui témoignent des forces de la nature.

Par la mise en vision du simple, de l’humble, il s’agit de révéler le rythme essentiel de la nature , l’aspect vital de l’énergie fondatrice.

Site internet de l’artiste

 

Parution de l’article: 2016